C'est au départ un leg à la paroisse de Caudiès, et ses revenus ( foires, battage du grain) servent à couvrir en partie les dépenses de la paroisse. Il porte alors le nom du Pré du Saint-Sacrement.
Dans son ouvrage Caudiès-de-Fenouillèdes, à la recherche du passé, écrit en 1996 (confié par Claude Millé, Albert Bayrou relève dans les extraits des délibérations consulaires et municipales:
"18 juillet - La communauté déclare valable testament (du 21.V.1688) de feue demoiselle Anne DOUMERG, veuve de Jean Lacoustène, notaire, par lequel elle lègue le Pré du Saint Sacrement à l'église".
Dans un article paru dans la revue Fenouillèdes (n°40), Philippe Coquin qui a consulté le livre des comptes de la Fabrique de Caudiès aux archives départementales note:
"Le fourrage du Pré du Saint Sacrement est vendu aux enchères. En 1771, la vente rapporte cent vingt livres. L'année précédente avait été mauvaise et le foin fut adjugé pour seulement cinquante des livres, et le regain rapporta à peine trente livres."
En mai 1908, les élections sont remportées par une équipe municipale totalement opposée à la tendance cléricale de l'ancienne majorité. Dans l'année qui suit, le Pré dit du Saint-Sacrement est "rebaptisé" Pré de la Fédération.
Albert Bayrou, en rassemblant les extraits des délibérations municipales (In Caudiès-de-Fenouillèdes, à la recherche du passé)
en retrace l'historique:
1908 - Adjudication du foin du pré du Saint-Sacrement; mise à prix 30 F.
- Les processions sont interdites dans le territoire de la commune.
- Revendication par la commune du Pré du Saint-Sacrement (75 ares 40).
1909 - Le conseil félicite MM. PAMS et VILAR, sénateurs, et les remercie d'avoir fait réparer une injustice vieille d'un siècle, en faisant rendre à la commune une propriété dont l'église s'était indûment emparée."
Il remercie également Me Armagnac pour son dévouement dans cette affaire.
Arrêt préfectoral classant le pré du Saint-Sacrement comme bien communal.
1910 - Le conseil décide que le pré du Saint-Sacrement doit s'appeler Pré de la Fédération, en souvenir de la Première Fédération de France qui y fut proclamée le 6 août 1789,et pour rendre hommage au civisme de nos aïeux, avec une plaque commémorative 70,15 F )- proposition faite par Me Armagnac.
A l'initiative du notaire Joseph Armagnac, une plaque est apposée, souvenir de la Première Fédération de France, proclamée, le 6 août 1789. Tous les écrits de
Joseph Armagnac sur le Pré sont à retrouver dans son chapitre (cliquer sur le bouton).
Dans les années 1960, l'été, René Orbillot, mari de Suzanne Boyer, pilote du centre de la Montagne Noire, venait faire de la voltige aérienne, vrilles
et feuilles mortes, au-dessus du pré (souvenir familie Boyer, confirmé par Francis Mérou).
C'est sur le Pré que se tenaient les foires puis les fêtes.
Ici, les photos de l'installation de la fête foraine en 2017 et 2018, organisée par le Comité des Fêtes.
En juiilet 2018, le Comité des Fêtes sous l'impulsion de Monique Mazeroles crée les premiers jeux inter-village sous le nom de Joscs Del Pairol. L'organisation de ces jeux sera annulée pendant la durée du Covid 19, pour reprendre ensuite.
En 2017, la Bibliothèque Municipale (Martine Félix-Sanchez, Joëlle Boyer) participe à "Partir en Livre", la grande fête nationale de la littérature enfantine, en installant sur le Pré, le "Village des Casots".
Sur le Pré fut aussi établi le Camping Municipal.
Ici une photo donnée par Nadine Genevey qui venait y passer les grandes vacances (avant 1980) avec ses grands-parents maternels: Thérèse née Dimon (sœur de Paul Dimon) et Joseph Canavy (ancien gendarme). Ce dernier aurait peut-être tenu le camping.
Photo montrant l'entrée du camping dont les emplacements jouxtent l'avenue du Jeu du mail, et le petit bâtiment des sanitaires.