Albert Bayrou (1996) a noté dans les extraits des délibérations municipales:
1886 - 25 F pour l'érection d'un monument aux morts pour la guerre de 1870-71.
1906, 26 juillet - "Le président de la 2 015e section de vétérans informe les membres du conseil municipal que la remise du drapeau aura lieu en octobre prochain , en même temps que l'inauguration d'un monument commémoratif élevé à la mémoire des enfants de Caudiès morts au service de la patrie."
Il demande en outre, une subvention pour l'édification de ce monument.
Le conseil accorde la concession d'une partie de terrain du cimetière (1 m2) et vote une subvention de 100 F.
1919, 1er mai - 1500 F pour le monument commémoratif à la mémoire des combattants qui sont tombés au champ d'honneur.
La Dépêche du 8 juillet 1919 publie un appel aux dons.
Au Journal Officiel du 29 octobre 1919, est publiée l'autorisation d'une souscription pour le monument aux morts (gallica.bnf.fr).
Les photos suivantes ont été confiées par les familles pour l'exposition 2008, à l'occasion du 90ème anniversaire de l'Armistice.
Certains soldats n'ont pu être enterrés à Caudiès. C'est le cas de Émile Étienne Paret.
Josiane Fontaine Paret confie quelques souvenirs:
..." l'épouse de mon grand père, elle s'appelait Joséphine Pla. Veuve avec des enfants en bas âge elle a eu un emploi comme garde barrière à la maisonnette avant le col de ségas.
Mon père et mon oncle en tant que pupille de la nation ont été pris en charge et ont suivi des études. Ma grand mère s'est remariée et les vignes de mon grand père ont été reprises. La reconstruction, la souffrance de l'après guerre a eu pour effet que les conversations ne se portaient pas sur ce grand père et mon père ne l'a pas connu."...
C'est également le cas de Calixte François ANDRÉ, né en 1870 dans le Tarn et qui avait épousé en 1909 à Caudiès, Madeleine (Mané) Boyer, soeur de son camarade Louis, comme lui Lieutenant dans l'Infanterie de Marine.
Engagé volontaire en 1890, promu Capitaine, il participe à plusieurs campagnes dont Madagascar. Il est dans les troupes d'occupation du Maroc quand la guerre est déclarée et demande à rejoindre la France.
Simone Boyer (In La vie des descendants au cours du XXe siècle) rapporte les événements:
"...Il débarqua à Bordeaux où il peut être rejoint par sa femme et sa petite Jeannette (3 ans). Revenue à Caudiès, dans l'attente de nouvelles du front, Mané reçut un jour l'avis qu'un colis l'attendait à la gare: c'était la cantine de son mari qui n'avait même pas été défaite...on sut par la suite que Calixte, affecté dès son arrivée en première ligne des hostilités, eut à conduire l'assaut d'une tranchée adverse. Il entraina sa compagnie à l'assaut et reçut une balle en plein front.
Ce récit fut fait plus tard par une lettre d'officier, également engagé dans ce combat . Mais dans l'immédiat, la mêlée fut telle qu'on ne retrouva jamais le corps et que Calixte fut porté officiellement disparu." ...
Chevalier de La Légion d'honneur (décret du 31 décembre 1913), ce titre permit à sa fille Jeannette de faire ses études secondaires à la Maison d'Education de la Légion d'Honneur à Écouen, puis à Saint-Denis.
En 2018, le monument aux morts est restauré et une "inauguration" est organisée le 6 août, jour de la fête républicaine du village qui commémore de la première fédération de France. En cliquant sur la photo, vous pourrez voir le reportage fait par pierrenice (d'où sont extraites les photos). Vous quittez le site du Musée Virtuel pour y revenir, fermez l'onglet.