Gardes-Barrière et Passages à niveau

geoportail.gouv.fr
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Cette carte montre le tracé de la voie ferrée sur le territoire de Caudiès et l'emplacement des passages à niveau:

             au col de Ségas (PN 62),

             à l'entrée du village en venant de Quillan,

             au croisement du chemin qui mène à l'oratoire Saint-Martin, près de la gare (il n'y a pas de maisonnette).

             au croisement de la D9 qui mène à Notre-Dame de La Val

             au débouché du chemin sur l'Ancienne Nationale, (PN 67)

             à la Tuilerie (PN 68)

             au chemin de la Cremade  (PN 69)

et celui de Villeraze, sur cette seconde carte.

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Les maisonnettes des chemins de fer étaient bâties toutes sur le même plan. Leur confort  était réduit à sa  plus simple expression: quatre petite pièces, pas de sanitaire ni d’eau courante ou d’électricité  (parfois jusqu’en dans les années 60). Seul un petit poêle à charbon assurait le chauffage de l’ensemble. Souvent ces maisons “jouet” possédaient un jardinet pour améliorer l’ordinaire par quelques légumes, et en élevant poules et lapins.

Actuellement beaucoup de maisonnettes ont été vendues (celle du PN 69  vendue par la SNCF en 1992), agrandies et leur  confort amélioré.

Garde-barière Train
Train Rouge devant maison de garde-barrière (A chaque saison sa pousse) 2016

La ligne de chemin de fer Quillan-Rivesaltes est exploitée à partir de 1904 par la Compagnie du Midi.

La  garde de la barrière était souvent confiée à une femme, épouse ou veuve d’un cheminot de la voie. Son quotidien  était contraignant. Aux heures d’ouverture de la ligne, il lui était bien sûr interdit de quitter les lieux et sa responsabilité était totale en cas d’incident. Dès l'annonce d’un train, la garde-barrière devait tout quitter, casserole sur le feu, bébé dans le berceau, pour courir fermer la barrière.

Caudiès ne dérogeait pas à la règle et on citera notamment la garde de la barrière au passage à niveau du col de Ségas, confiée à Joséphine Pla, veuve de guerre d'Émile Étienne Paret, (renseignement donné par sa petite-fille Josiane Fontaine Paret).

 

Sur le recensement de la population de Caudiès de 1906 sont notés les employés de cette compagnie: les femmes sont garde-barrière et leurs maris souvent cantonnier des voies.

- Léocadie Escande, et son mari est patron tuilier (quartier Métairie Crémade)

- Marie Marty et son mari Alain brigadier cantonnier.

- Berthe Aïn garde-barrière et son mari Hypolyte cantonnier, idem pour le couple

- Marie Savy  et  Jean,

- Sophie Maurel et Philippe,

- Thérèse Vidal et Auguste,

- Marie Abadie (née Castagnet, mariée à Pierre Abadie),

- Baixa Marie .

 

Marie Abadie (Coll.Bernard Recassens)
Marie Abadie (Coll.Bernard Recassens)

Le recensement de la population de Caudiès en 1911 contient

- le couple Escande comme en 1906.

- Billès Aurélie, garde-barrière, mariée à Joseph Billès,

- Lagarrigue Léontine et son mari Casimir,

- Ricou Rosa et son mari Louis,

- Pech Prospérine et son mari François,

- Mounié Marie et son mari Jules. Marie Mounié va périr dans un accident.

 

 

En 1911, le Petit Journal (3 décembre) rapporte un accident mortel survenu sur un passage à niveau à Caudiès, repris par L'Alliance du 3 décembre 1911 (ressourcespatrimoine.laregion.fr).

gallica.bnf.fr
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Il n'y a pas eu de recensement pendant la première guerre mondiale. Josiane Fontaine-Paret  rapporte que sa grand-mère paternelle Joséphine née Pla (1888-1968) avait perdu son mari Étienne Émile Paret en 1915 et était restée veuve avec ses enfants en bas-âge. Elle avait obtenu le poste de garde-barrière et la maisonnette au passage à niveau en bas  du col de Ségas.

Elle figure sur le recensement de 1921 sous le nom de Joséphine Aniort avec son second mari Baptiste Aniort et deux de ses enfants Étienne Paret (né en1913) et Jean Clovis Aniort (né en 1918). Ils sont encore notés sur le recensement de 1926.

Par contre, en 1931, ils résident dans le quartier du Pont de Quillan,  Joséphine est sans profession et son mari retraité.

 

Bernard Recassens a envoyé texte et photos concernant sa grand-mère qui a exercé les fonctions de garde-barrière: "Françoise ABADIE sera garde-barrière une partie de sa vie. Elle travaille pour la Compagnie des Chemins de fer du midi, qui gère la ligne QUILLAN-RIVESALTES depuis 1904. D’ailleurs, sa mère Marie CASTAGNET a également été garde-barrière, vraisemblablement sur le même lieu, à savoir le passage à niveau situé sur la RD 117 à la sortie de CAUDIES DE FENOUILLEDES."

 

Françoise Fons
Françoise Fons,née Abadie (coll. Bernard Recassens)

Jacques Saint-Jean a fourni cette ancienne carte postale écrite en 1908.  Sur ce cliché agrandi, on voit le détail de la barrière

Passage à niveau 1920
1920

Il n'y a pas eu de recensement pendant la guerre. Par contre le recensement de la population de Caudiès en 1921 note les Maisonnettes du chemin de fer.

Le recensement de la population fait en 1926 ne mentionne pas les métiers mais en fin de registre sont notées les Maisonnettes

Le recensement de 1931 redonne les métiers

avec dans le quartier de la gare, effectivement Françoise Fons garde barrière avec son mari Joseph ouvrier agricole et 8 enfants et les Maisonnettes.

En 1933, Au Conseil Général est discuté la suppression des 2 passages à niveau près de Caudiès.

gallica bnf.fr
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La rectification de la route maintenant départementale a du être faite au niveau de la barrière de Villeraze puisque le passage à niveau est maintenant sur un chemin de terre venant de Villeraze.

à la barrière de Villeraze (Photo Dominique Boyer)
à la barrière de Villeraze (Photo Dominique Boyer)

Sur le recensement de1936 (c'est le dernier mis en ligne!), Fons Françoise est encore inscrite comme garde-barrière mais aucune maisonnette n'est répertoriée.