Casimir Bénet est le fils de Jean Auguste François Étienne BENET SERRES (1774 -1854) et de Jeanne Marie Olimpe Guillemat (morte en 1818) qu'il a épousée en premières noces , le 15 vendémiaire An XIV (7 octobre 1805).
Casimir (Joseph Paul Casimir) est né le 19 mars 1811.
Son père se remarie en 1820 à Sournia avec Anne Victoire Soulère (1788 -1864), dont le père Bernard y était médecin, et qu'il nommera "Tata" dans ses lettres.`
Son grand-père paternel est François Paul Bénet, bourgeois de Caudiès et son grand-oncle Jean Bénet , médecin.
Casimir , orphelin de mère à 7 ans, a deux sœurs:
- Zélie Anne Marguerite (1808 - 1828) qui meurt à Caudiès en mai 1828 à l'âge de 20 ans.
- Marie Louise Aline (1813 - 1854) qui épouse en 1834 Joseph François Laforge (1798-1863), qui sera maire de Caudiès.
Leur mère Olimpe Guillemat, fille d'un notaire d'Espéraza, se sentant malade avait déposé un testament chez un notaire de Quillan. Au décès de Maître Guillemat, de sombres histoires d'héritage surviennent entre son gendre Auguste Benet Serres d'une part et d'autres parts, son fils Casimir, sa fille Louise et son mari Laforge, mais aussi ses belle-sœurs et leurs maris. Les tractations sont loin d'avoir été à l'honneur d'Auguste Benet-Serres, comme en témoignent les lettres et documents, compilés par Joseph Laforge dont a hérité Geneviève Saqué-Lanat.
A l'automne 1828, Louise puis Casimir sont envoyés chez leur tante et oncle Jean
Gabriel Serres qui est négociant à Toulouse; Casimir pour apprendre à travailler.
En 1833, le service militaire durait 7 ans.
La loi du 21 mars 1832 dit : « Tout français arrivé à l’âge de 20 ans doit le service militaire pendant 7 ans mais il peut se faire remplacer. »
C’est ainsi que les gens riches payaient quelqu’un pour faire le service militaire à leur place.
Casimir écrit à sa sœur de lui acheter un homme. (Coll.Geneviève Saqué Lanat).
Il dit aussi qu'il va informer de sa situation tata Claire: il s'agit de Claire Hélène Guillemat, sœur de sa mère.
Dans une lettre datée du 14 mai 1836, écrite de Caudiès par Anna Vésian (?) à Louise Laforge qui est à Pont-Saint Esprit avec son mari il est dit " Nous avons reçu ces jours des nouvelles de notre cher Casimir, il va fort bien, il pense nous dit-il aller bientôt en garnison à Bésiers.(sic)"
En 1838, Casimir écrit à son père de Libourne où il est Brigadier (12ème régiment ?). A priori, il ne lui reste que quelques mois à faire (lettres confiées par André Badie).
En mars 1839, dans une lettre expédiée à Toulon à destination de sa sœur et de son beau-frère qui a débarqué à Toulon, Casimir dit : "Le 20 février seulement, je suis rentré à la maison, le régiment était en garnison à Rambouillet quand j'ai eu on congé. Je me suis dirigé sur Versailles où j'ai passé quelques jours; et de là sur Paris où j'ai resté (sic) une quinzaine; j'ai eu à peu près le temps de voir ce qu'il y a de plus remarcable (sic) dans la Capitale... Chartres, Tour, Poitiers, Angoulême et Bordeaux..."
En avril 1840, Anna Vézian cousine qui semble passer du temps chez son oncle Bénet Serres et entretient une correspondance avec le couple Laforge
, leur annonce le mariage de Casimir qui n'est pas au goût de "l'oncle" ni de la tante. (extrait de la lettre Coll. André Badie)
En mai de la même année, Casimir écrit à sa sœur Louise qui est à Paris avec son mari, pour lui demander de soutenir son projet de futur mariage avec Antoinette Roche et de transformations dans la maison familiale pour accueillir son épouse.
Cette seconde lettre est un appel au secours sa sœur et à son beau-frère car son père s comporte en "maquignon", refusant de consentir au mariage si la dote est insuffisante...
Contre l'avis de son père, Casimir Bénet épouse Marie Antoinette Roche en mai 1841 (archives.cd66.fr) et transforme son nom en Bénet Roche. En lisant tous les courriers (dont certains sont reproduits ici) confiés par Geneviève Saqué Lanat et André Badie qui ont hérité des archives de François Joseph Laforge, on comprend que Casimir ait eu toutes les raisons de changer de nom alors qu'il a été "adoptè" par sa belle-famille.
L'acte de mariage apprend que Victor Benet , percepteur , témoin du marié, est son cousin issu de germain.
En janvier 2024, Louis Péquignot, arrière petit-fils du Docteur Grassaud, transmet les portraits peints, du couple Casimir Benet-Roche et sa femme Marie Antoinette dont il a hérité.
Dans une lettre écrite (juillet 1842) à sa sœur Louise et à son beau-frère François Joseph Laforge en poste à La Flèche, Casimir leur décrit l'attitude mesquine et avare de son père et de sa "marâtre".
La situation familiale a tellement empiré qu'Antoinette Roche retourne vivre chez son père le 1er octobre 1844, suivie plus tard par son mari. Auguste Bénet, père, profite de cette séparation pour garder la dote, Mais comme il est stipulé dans le contrat de mariage., la dote doit être remboursées aux mariés en cas de cessation d'habitation commune.
Comme Bénet père refuse de payer (il voulait payer avec des terres) sous prétexte qu'il n'avait pas les Six mille francs, ses biens sont saisis.
... et comme si cela ne suffisait pas, Auguste Benet Serres a spolié ses enfants de l'héritage de leur mère. Frère et sœur l'attaquent en justice pour le récupérer...
Tout cela fait que Casimir Benét figure comme négociant sur le recensement de la population d'Axat de 1846, avec sa femme Antoinette, Jean-Baptiste Roche aussi négociant, son beau-frère, Pierre Mérou domestique, Candille servante.
Il est encore noté sur le recensement de la population d'Axat de 1851 comme épicier, avec sa femme Marie Antoinette Roche et un domestique Galaup.
Lors du coup d'état de Napoléon III le 2 décembre 1851, alors qu'il est négociant, Casimir Benet est condamné politique à une peine de surveillance.
Dans les archives familiales de Geneviève Saqué Lanat et André Badie, est retrouvée cette autorisation signée par le maire de Caudiès, Joseph Laforge en décembre 1852.
De plus, en 1854, il demande au préfet des Pyrénées-Orientales que la sanction contre son beau-frère soit levée.
Il bénéficie d'une grâce le 16/08/1855. Il s'agit d'une Grâce politique collective en faveur des condamnés pour participation à l'insurrection de décembre 1851.
En 1871, quand il siègera au Conseil Général des Pyrénées Orientales, il émettra avec ses collègues le vœu de la continuation des poursuites contre Napoléon III.
Sur le recensement de la population de Caudiès de 1856, Casimir vit avec sa femme chez son beau-père Étienne Roche qui a un magasin de bois. Lui-même est noté comme propriétaire.
Cette petite annonce publiée en 1862 confirme sa profession de négociant en bois,
et qu'il a un chien...Dans une lettre à sa femme, Laforge (Il est à l'armée des Alpes) écrit qu'il va rapporter un chien des Alpes à son
beau-frère
Il est à noter que depuis 1867, la cloche de Notre-Dame de Laval a pour parrain et marraine le couple Benet-Roche dont elle porte les prénoms
Marie-Antoinette, Casimir. La bénédiction a eu lieu le 28 juillet 1868 par le curé de Caudiès l'abbé Colomer et en présence du maire de l'époque à savoir Victor Benet (In Notre-Dame de La Val par
François Fabre).
Le lieu qui abrite le Petit Musée porte le nom de " Salle Marie-Antoinette".
Sur le recensement de 1888, Casimir Benet Roche habite avec sa femme et une servante dans le quartier dit de La Place. Au-dessus de la porte de sa maison, au 5
place de La Mairie, sont gravées les initiales C et R. Ces renseignements ont été donnés par Geneviève Lanat et les photos faites par Andrée Tricoire. (Cliquez dessus pour les
agrandir)
Sa fonction de Maire de Caudiès
Sur le tableau des Maires affiché dans la Mairie, sont notés deux mandats: 1870 -1877 et 1878-1888 avec un intermède de quelques mois assuré par François
Coronat.
Albert Bayrou, dans son ouvrage "Caudiès de Fenouillèdes, à la recherche du passé", note: 1878 - 2 janvier Réintégration du Conseil dissout le 27 septembre1877.
Sur le site des archives départementales, on note qu'effectivement entre le 22 septembre 1877 et le 1er janvier 1878, les actes d'état civil ne sont pas signés par le maire mais par l'adjoint délégué.
Dans le Messager du Midi du 14 octobre 1876, Casimir Bénet est inscrit comme ayant remporté les élections à la mairie de Caudiès-de-Saint Paul, comme républicain. Son adjoint est Gabriel Rivière.
Dans son ouvrage "Caudiès de Fenouillèdes, à la recherche du passé" de 1996, Albert Bayrou a colligé un certain nombre de notifications du Conseil Municipal pendant sa mandature (Archives Communales A.C.- N°22):
- 1870 - Population = 1250 habitants
- 1er Octobre - virement de fonds en faveur de la Compagnie des Francs-Tireurs du département..
- Nombre d'enfants admis gratuitement à l'école: 155 g. et 48 f.
- 1872 - Septembre - Gratuité absolue de l'école accordée par le préfet.
- 1876 - Établissement d'un service télégraphique.
- Vote d'une somme de 100 F pour le monument d'ARAGO.
- 1877 - Traitement fixe de l'instituteur 1500 F
institutrice 1100 F
adjoint 700 F
Imprimé pour le service de l'instruction primaire 10 F
Logement de l'instituteur adjoint 120 F
l'institutrice adjointe 100 F
-------------
3530 F
Le taux de la rétribution scolaire s'élève à 700 F.
- Nouveau projet pour la maison d'école des files (8800 F). Le maire propose de vendre le local qui servait de prison et qui demeure inutilisé, estimé à 1200 F.
- L'école des garçons jouit de la gratuité de l'enseignement. Le conseil voudrait l'étendre à l'école des filles et vote les ' centimes autorisés par la loi du 4 avril 1867.
- CONSEILLERS MUNICIPAUX - - LES PLUS FORTS IMPOSÉS
BÉNET Casimir LAZEU de PEYRELADE
RIVIÈRE Gabriel BÉNET Victor
FLAMAND François SALES Joseph
TINÉ Étienne RIVIÈRE Pierre
MÉROU Joseph BOYER Jean
BRUNET Jean-Jacques CARAGUEL Ignace
JOURDA Pierre ARMAGNAC Alexis
FLAMAND Pierre FLAMAND Aimable
OLIVE Jacques OLIVE Auguste
BAILLET Lucien GOUZOT Eugène
FLAMAND Raymond GRASSAUD Baptiste
- Projet de budget pour 1878: Recettes = 11 462 20 F
Dépenses = 11 462 20 F
- Il est encore question des chemins vicinaux !
- Salaire du garde-champêtre = 600 F.
- La construction de l'école des filles est en cours; il faut faire un emprunt.
- Le 15 mai - chiffre officiel de la population: 1 167.
- le sr Bernard ARMAGNAC offre 2 F par mois pour prêter son local afin d'abriter les chèvres.
- Pour assister le garde champêtre, pendant le mois d'octobre, Joseph FLAMAND touchera 30 F.
- 1878 - 2 janvier - Réintégration du conseil dissout le 27 septembre 1877.
- La commune de Caudiès jouit de la gratuité absolue de l'enseignement depuis le 1er janvier 1873.
- Bureau de Bienfaisance:
En 1878: Recettes = 349,29 F Dépenses = 349,29 F
En 1879: Recettes = 1 265 F Dépenses = 1265 F
- Budget primitif pour 1879:
Recettes = 11 901 05 F
Dépenses = 11 901 05 F
- Il est toujours question des chemins vicinaux.
- 27 mai - Acte passé devant Me Alexis ARMAGNAC, notaire, par lequel BOURGES Simon-Pierre, instituteur public de la commune, lègue à la Fabrique de Caudiès une rente de 45 F , à condition que ladite Fabrique fera célébrer tous les ans et à perpétuité douze messes basses. Le conseil est d'avis que la Fabrique accepte ce legs.
- un cadre grillagé sera établi dans la mairie pour y placer les tableaux permanents indiquant la désignation et la répartition des classes dans les armées active, territoriale et leurs réserves.
- 1879 - Le maire propose d'affecter la somme de 20 F à l'achat de livrets de la Caisse d'Épargne, pour encourager
plus vivement les élèves.
- Pétition pour demander que la route nationale soit directe en traversant Caudiès, au lieu de passer par le Pré de la Foire.
- Nombre de filles admises à la gratuité scolaire pour 1879: 29.
- Budget prévu pour 1880: Recettes = 11 209 95 F
Dépenses = 11 209 95 F
- La bibliothèque scolaire comprend 25 volumes. Le conseil vote 20 F pour acheter d'autres livres.
- 11 juillet - Annexion d'une partie du jardin du presbytère (214 m2) à l'école des filles.
- Les boues et les immondices seront enlevés par le sr Joseph FAURE.
- 1880 - 23 décembre - demande de création de poste pour une institutrice adjointe.
- La commune accepte un legs de 6 000 F fait par Hector SÉGUY, décédé à Paris le 11 novembre 1880. Ce legs servira à l'entretien de l'éclairage et au balayage des rues de la commune.
- Legs de 1 000 F fait au bureau de bienfaisance par Mme Vve BAUX née SÉGUY Euphrasie*.
* c'est la veuve de l'ancien maire de Caudiès Paul Baux.
- 1882 - 18 mai - On remplacera les 2 poutres en bois du Pont de Villeraze par 2 poutres en fer.
- Création de la Caisse des Écoles, selon la loi du 28 mars 1882.Le conseil lui alloue 40 F . Versement annuel prévu 40 F .
- 467,80 F votés pour la célébration de la fête du 14 juillet.
- Le salaire du secrétaire de mairie sera augmenté de 100 F et sera porté à 400 F.
- 40 F pour relier les livres de la bibliothèque communale.
- 1883 - Pour 1884: Traitement fixe de l'instituteur
titulaire 200 F
éventuel 937
adjoint 700
Indemnité de logement de l'instituteur adjoint 120
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1 957
- Salaire du garde champêtre =600 F
- 30 F pour acheter des ardoises pour les écoles
- Souscription au monument Gambetta =20 F
- 33,50 F pour 150 affiches concernant la foiredu 20 mars.
- 1 500 F pour l'achat d'une bascule publique.
- Il est toujours question des chemins vicinaux!
- 100 F pour le garde champêtre auxiliaire, Léon BIENVENU.
- Le conseil refuse le don de l'ancien curé de la
paroisse, Isidore TREILLE. Il léguait 2 000 F à la Fabrique pour payer des prédicateurs étrangers: "Ils viendront troubler la paix dont jouit la paroisse; il n'est pas un de
vous,, Messieurs, qui ne sache aussi bien que moi quels fâcheux effets ont toujours les missions dans notre pays".
- 1884 - Dépense pour l'instruction primaire:
Pour les garçons (Instituteur et adjoint) = 1 000 + 700
Pour les filles = 700 + 600
- Le pont à bascule coutera 1 000 F (suit le prix des pesées et des taxes).
- 1885 - Rideau et annexes (2,90 m x 2,50 m) pour conserver les archives dans les cartons = 70 F.
Salaire pour le classement des archives = 30 F.
- 20 juin - orage de grêle et phylloxéra.
- 1886 - 15 F pour l'Institut Pasteur
- Août - 25 F pour l'érection d'un monument aux morts de la guerre de 1870-71.
Albert Bayrou note ensuite:
- Après le décès de BÉNET-ROCHE, le nouveau maire est Joseph MÉROU.
Sa fonction au Conseil Général
Dans le Journal des Pyrénées Orientales du 6 octobre 1871, il se présente aux élections du Conseil Général du 8 octobre pour le canton de St Paul sur la liste de l'Indépendant. Il est inscrit comme étant maire de Caudiès.
En 1872, il présente au Conseil Général, le projet du Canal des Albères.
et d'autres vœux, montrent la variété de ses actions.
et ses opinions politiques, puisque en 1872 il signe avec certains de ses collègues du Conseil Général, cette adresse au Président de la République qui est alors Adolphe Thiers.
En 1873, il est nommé dans une commission chargée de l'irrigation.
En 1877 , le Parti Républicain se maintient dans les Conseils Généraux peut-on lire dans le journal La République (Montpellier).
En août 1884,il assume la présidence d'une session du conseil Général.
Casimir BENET ROCHE, enfant de Caudiès (1811-1888) en a été le maire de 1870 à 1877.
Son nom indéfectible des Canaux d'arrosage est gravé sur le socle du Lion qui trône devant la Mairie.
(En 2024) Marie-Christine Péquignot, arrière petite-fille du Docteur Grassaud, donne des renseignements sur le lion de la Fontaine, qui avait été offert par sa
famille . Grâce à des éléments trouvés sur geneanet.org et sur archivescd66.fr, l’histoire peut être reconsittuée:
Le beau-frère de Casimir Benet-Roche, Étienne dit Charles Roche (d’Axat) avait épousé à Rivesaltes Euphrasie Farines. Ils ont eu au moins un fils Casimir
Roche qui a habité avec sa femme Joséphine Alquier (de Rivesaltes) et ses enfants dont Suzanne, le quartier du Fort à Caudiès comme en témoigne le recensement de 1901. (puis à
Rivesaltes recensement 1906)
Suzanne Roche, donc petite-nièce de Casimir Benet-Roche, épouse à Rivesaltes en 1913, Gustave Eugène Péquignot qui avait accompagné son oncle , négociant en
vins, sur une charrette de Belfort à Rivesaltes d’où Il n'est jamais reparti, sauf à la guerre de 1914. Quand il en revient en 1918, il apprend que sa femme est décédée en octobre, 4 jours après
la naissance de leur second fils Henri Michel Jean Joseph (1918-2013).
Note: Le Lion de Belfort a été sculpté en pierre par Bartholdi en hommage à la résistance de la ville menée par le Colonel Denfert-Rochereau pendant
le siège des Prussiens en 1870. Dès son achèvement, la sculpture est copiée. La Ville de Paris acquiert une réplique au tiers en cuivre, qui orne le centre de la Place
Denfert-Rochereau.
Et à Caudiès, dédié à Casimir Benet-Roche il trône sur la fontaine de la place de la Mairie.
Il œuvre aussi pour d'autres causes pour Caudiès au sein du Conseil Général...
et pour ses administrés
Cette réquisition a été relevée dans les notifications du Conseil municipal de 1879 par Albert Bayrou (cf. chapître Fonction de Maire).
Benet-Roche a toujours été en opposition avec l'Église, en particulier pour l'ensegnement.
Voir à ce sujet " La Guerre Scolaire à Caudiès" qui a fait l'objet d'un chapître créé pour les Journées Européennes du Patrimoine de 2020.
Ceci témoigne encore de son engagement républicain et laïque à une époque troublée, pendant laquelle les affrontements sont violents.
D'ailleurs, encore maire de 1878 à 1888, il fait l'objet d'une campagne de diffamation dans le journal Le Patriote . Le journal le Messager du Midi y fait
allusion.
Cette diffamation qui s'échelonne sur 3 ans, se solde par un procès en 1881. Ce procès est relaté dans le journal La Fraternité du 6 août 1881 et son supplément (ressourcespatrimoines.laregion.fr).
Le Supplément du journal la Fraternité du 6 août 1881 (ressourcespatrimoines.laregion.fr) décrit fidèlement le procès gagné par Casimir Bénet-Roche.
Le Patriote du 17 août 1883 commente la réélection de Casimir Bénet au Conseil Général, dans un article ironique, vue l'orientation politique de ce journal. C'était le gérant de ce même journal qui avait perdu, deux ans plutôt, le procès en diffamation intenté par Casimir Bénet.
En mars 1888, il signe avec ses collègues du Conseil Général une des ses dernières adresses au gouvernement présidé par Sadi Carnot.
Casimir Benet décède à Caudiès le 18 juin 1888 alors qu'il en est toujours maire et Conseiller Général comme en atteste son acte de décès (archivescd66.fr). Sur l'acte est porté le nom de Bénet Serres.
A son décès en 1888, éloge au conseil Général des Pyrénées Orientales:
Après le décès de Casimir Bénet-Roche, c'est Joseph Mérou, alors conseiller municipal qui devient Maire de Caudiès (In Albert Bayrou, Caudiès de Fenouillèdes, à la recherche du passé).