Il nait à Caudiès à Villeraze le 8 juin 1879, des mariés Jean Dimon (1837-1906) et Louise Marie Martineu (née le 3 septembre 1853 à Malabrac). Son arbre généalogique du côté maternel, montre que sa mère est la cousine germaine de Catherine Martineu, mère de Paul Justin Balmigère. Léopold Dimon et Paul Justin Balmigère ont le même arrière grand-père maternel à savoir Jean Martin dit Jean, Marty Martineu. Ce rapprochement n'est pas innocent car les deux cousins sont devenus artistes-peintres.
Léopold Dimon vit avec ses parents et ses deux frères à Villeraze:
Alexis, né en 1870, qui sera Frère de la Doctrine Chrétienne comme le rapporte sa fiche de matricule, mobilisé en 1914 et dont la dernière résidence connue est en Espagne en 1906.
Jacques né en 1873 et marié à Caudiès. C'est l'une de ses petites filles, Raymonde Brothier qui a aidé à cette biographie (geneanet.org).
Léopold est inscrit sur le Recensement de la population de Caudiès en 1891 mais pas en 1896.
Sa fiche de Matricule (classe 1899) montre qu'il est réformé pour "Abcès froid du Grand Trochanter" et libéré des obligations militaires en 1902. Il est noté qu'il exerce le métier de professeur de dessin.
En juin 2021, Marie-Laure Dimon (sa fille) confie : "Mon père est venu à Paris pour faire ses études de dessin, je suppose qu'il a été auditeur libre à l'Ecole
du Louvre, mais il a fait L'École de tapisserie de Beauvais qui n'existe plus maintenant.
Il a dû rencontrer sa première femme Aglaure Coquart dans une de ces villes et j'ai appris par Raymonde Brothier qu'elle était née à Péronne et que son prénom était Aglaure et non
Laure.
Mon père a donc ouvert sa première galerie à Péronne d'où elle était originaire. Cette galerie a été détruite pendant la guerre de 1914 par les anglais. Après la guerre, il est venu
s'installer à Perpignan avec son épouse et la mère de celle-ci."
Le journal des Débats Politiques et Littéraires du 17 mars 19O7 décrit Léopold Dimon comme un artiste-peintre et un expert en peinture.
Le 29 décembre 1907, il est inscrit comme officier d'académie sur le Journal officiel de la République Française.
En 1910, ii épouse à Péronne (Somme) Aglaure Adrienne Coquart (née en 1863) qui décèdera à Perpignan en février 1925 (geneanet.org).
Compte-tenu de la différence d'âge entre Léopold et sa femme Aglaure, la famille avait tendance à cacher ce mariage aux petits-neveux ...
En 1918, il est connu comme Antiquaire à Perpignan.
Il fait éditer des cartes postales de sa collection pour sa galerie.
En octobre 1925, les délibérations du conseil municipal de Rivesaltes relatent "la vente d'un fronton de bois à M. Dimon, antiquaire de Perpignan. Celui-ci accepte d'acheter pour 1000 francs un fronton en bois se trouvant à l’église Saint-André du cimetière, que le maire qualifie d’objet qui n’a aucune valeur artistique et qui ne peut être d’aucune utilité pour la commune." Ce texte a été publié dans un article de L'Indépendant du 25 juin 2000 et fait référence à un antepandia (devant d'autel) catalan qui avait été décrit par Marcel Durliat dans "Roussillon Roman" (1954).
En 1926, il épouse en secondes noces, à Sète, Germaine Marie Leprince née en 1894 dans le Nord, à Malo-les-Bains (geneanet.org).
En 1934, il ouvre une galerie d'art à Montpellier, comme le rapporte le journal L'éclair du 2 février 1934 (ressourcespatrimoines.laregion.fr).
Dès avril, la galerie a les honneurs de la presse locale (L'éclair 18 avril 1934 - ressourcespatrimoines.laregion.fr)
Il achète des tableaux et autres antiquités.
et organise régulièrement des expositions relatées dans la presse locale comme celle de Camille Descossy (ami de Jean Joseph Morer, ancien maire de Caudiès, artiste peintre lui aussi).
L'article du journal L'Éclair du 8 juillet 1935 rapporte la participation de la galerie Dimon à une exposition à "L'Orangerie" à Paris. Le Portrait prêté par Dimon sera présent dans le catalogue de l'exposition organisée en 2006 pour la réouverture du musée de l'Orangerie après travaux.
Ce portrait de Jeune Homme par Thomas Lawrence exposé à l'Orangerie était déjà dans sa collection à Perpignan, édité sur une carte postale de sa galerie.
Sans que l'on puisse la dater, cette Nativité de Léopold Dimon a été photographiée dans l'église paroissiale de Caudiès en 1990 par sa petite nièce.
Pas d'autres tableaux de Léopold Dimon à mettre sur le site, mais Raymonde Brothier confie la photo réalisée pour servir de modèle à un tableau intitulé la "Fuite en Égypte". Sur l'âne Pauline Dimon (née en 1916), la nièce de Léopold, avec un petit voisin ou parent.
Raymonde Brothier raconte cette anecdote:
" ...De plus chez mon oncle Alexis-Pierre à Perpigan, il y avait encadré une de ses oeuvres:un grand dessin noir et blanc, représentant une femme qui donnait un repas à des enfants, et le père qui entrait: porte ouverte donnant une grande lumière sur la scène. Cerla s'intitulait "le retour du père" Mon père narquois faisait remarquer que la taille du père était disproportionnée avec celles des autres personnages, et mon oncle répondait "Que pour eux le père était si grrrrand" ..."
Il découvre des oeuvres oubliées comme il est publié dans le journal L'éclair du 17 Décembre 1935 (ressourcespatrimoines.laregion.fr).
Le journal Le Petit Méridional du 16 mars 1937 relate une exposition de L'École d'Avignon à la galerie Dimon de Montpellier (gallica.bnf.fr).
Sa vie privée se complique, faisant la chronique judiciaire de différents journaux locaux (ressourcespatrimoine.laregion.fr)
Il se remarie à Montpellier en 1941 avec Marie Thérèse Élisabeth de Llobet (fille de Joseph de Llobet et Marie Julie d'Auderic) née à Perpignan en 1898. Celle-ci décèdera à Paris (15ème) en 1990.
Leur fille Marie-Laure Dimon, néé en 1944, confie (en juin 2021) photos, documents et renseignements qui permettent de compléter la biographie de Léopold.
Elle-même a été mariée, et a 2 enfants et 4 petits enfants.
Durant tout ce temps les expositions continuent à la Galerie y compris pendant la seconde guerre mondiale, relayées dans la presse locale (ressourcespatrimoines.laregion.fr):
Ernest Arnaud et José Kauffmann en 1938
G. Deprez-Décohorne en 1939 (aquarelles et sculptures)
Antcher en 1940 (Peintre de l'École Juive de Paris, replié à Montpellier),
Il décède à Montpellier le 30 janvier 1947 (archives.cd66.fr).